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« J’ai eu la chance d’être bien accompagnée »

Marie, mère isolée, aujourd’hui bien logée, témoigne.

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 « Entre les dossiers qui sont de plus en plus complexes à monter pour boucler les financements et la lenteur des opérateurs à débloquer les fonds, on tourne souvent en rond longtemps. Ce qui me choque le plus, c’est qu’entre la 1re démarche et la fin des travaux, on peut parfois attendre 10 ans ! Les logements déjà dégradés s’abiment encore plus, affectant la santé et le moral des habitants », déplore Odile, bénévole régionale qui voit passer une quarantaine de dossiers En Bretagne, une quarantaine de dossiers « SOS Taudis » sont étudiés par les salariés et bénévoles de la Fondation Abbé Pierre, chaque année, comme celui de Marie, 44 ans, propriétaire depuis 2013 près de Vannes.

Les factures d’électricité de cette mère isolée ont été divisées par deux ou trois selon les mois, depuis la rénovation énergétique globale de son domicile portée par Soliha, fin 2022.

« J’ai eu la chance d’être très bien accompagnée, car j’avoue que c’était laborieux. Il y a d’abord eu les devis obsolètes suite au Covid, j’ai dû les refaire, avec un différentiel de 10 000 euros à la clé. Une fois les fonds trouvés, les artisans n’étaient plus libres ! Les travaux lancés, il a fallu gérer les entreprises. J’ai fait appel à un ami qui avait l’habitude, car pour moi, ce n’était pas rien. il faut faire attention de ne pas se faire déposséder de sa maison, maintenir ses idées et ses envies. 

C’est une sacrée victoire quand tout se termine ; pour moi, c’est une pleine réussite qui redonne vie à ma maison et à ses occupants et c’est le 1er hiver où je me sens sereine, côté santé ». Les invitations amicales et familiales ont repris ; avec ses deux adolescents, l’assistante d’éducation constate un mieux-être, en plus de l’amélioration des conditions de vie : « Le coût de l’énergie plombait les vacances d’été, cela va enfin changer ! »

A lire : Les visages de l'habitat indigne en Bretagne, éclairage régional 2024 

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